Un week-end en Limousin – Gendarme ou voleur ?

C’était à Ambazac ce weekend.
Pluie pluie et repluie au programme. Et en marge de la pluie, le trail de Gendarmes et des Voleurs…
Invité par l’organisation, j’ai l’honneur d’avoir un logement en première ligne, vue imprenable sur le site…à travers la pluie bien sur !
Nous arrivons en famille le vendredi soir sur site, 22h, 6°C…et de la pluie.

Nous arrivons en même temps que Malika et Fred qui se garent à coté de chez nous.
Le lendemain, c’est journée off. Matinée tranquille, le site se met progressivement à l’heure du trail pour un weekend qui se veut festif.
Matinée sereine à l’appartement, à faignanter puisque toute sortie serait un peu trop salissante avec les enfants !
A midi, nous rejoignons Olivier pour manger avec l’organisation, un peu tard, mais nous y retrouvons toutefois Damien et Laurence pour un petit moment bien sympa.
Le repas terminé, et après un détour par l’appartement, je m’en vais récupérer mon dossard.
Numéro 2503.
Je retrouve Fred et croise quelques gars d’Endurance 72. Il ne fait pas chaud, je ne m’attarde pas dans cette salle de sport.
J’enchaine sur une petite sieste pour essayé de récupérer des courtes nuits rendues agités par les réveils fréquents d’Eliott. A peine je m’assoupi qu’il faut y retourner, il y a du monde qui arrive !
La journée passe, et lorsque la famille arrive, le temps défile à toute allure. Les beaux parents arrivent, puis c’est au tour de Matthieu venu exprès de Vendée pour voir le spectacle, malheureusement gâché par le temps, et je retrouve « Tati Annie », Fan number one, venue assister à sa première épreuve rien que pour me suivre, accompagné de tonton Jacko qui lui court le 68km. Juste après arrivent mes parents.
Nous croisons sur site Véronique et Laurent, puis retrouvons de retour à notre hébergement la famille Pernet accompagné de « Tieul ».
La fin d’après midi passe, nous terminons la soirée en famille avant d’aller vite se coucher. Demain nous attends une longue matinée !

Dimanche 19 mai :
Réveil 2h avant l’épreuve. J’avale mon thé et ma banane. Dehors, le temps est à la pluie et il fait frais. Ca promet de belle heure de plaisir !
Je ne tarde pas et pars m’échauffer juste après le petit déj’. Je laisse les beaux parents, tontn et tati Annie avec Céline à l’appart’, salue les gars du club qui sont à coté de l’appart et pars sur le site. Quelques petits tours, je fais une montée d’escalier de la chapelle, ceux qui devraient nous accueillir en fin de course, et retourne à l’appart retirer les dernières couches. La pluie ne cesse de tomber et ça ne se réchauffe pas !
Direction la ligne de départ, je ne suis pas en avance ! Les logés les plus près du départ seront les derniers sur la ligne n’est pas !
Je croise mes parents, quelques encouragements d’avant course.
Je croise sur le chemin Sylvain, Thomas Saint Girons, alias Taz, et Gillou Guichard.
Une petite photo ensemble, et nous voilà partis. Au micro, on annonce 2’ avant le départ, on accélère, cote à cote avec Sylvain, pour rejoindre l’ensemble des coureurs.
Toujours sur la pluie, les secondes s’égrènent.
Le départ est donné, surpris je pars tranquille dans le cœur du groupe.
Nous voilà lancé pour un tour de parc. Malgré le temps exécrable, les spectateurs et accompagnateurs sont présent. Je reviens rapidement sur le devant du groupe. Je me retrouve avec à mes cotés quelques coéquipiers, Fabien Chartoire, Sylvain, Romu De Paepe. La course est lancée.
Nous glanons nos derniers encouragements en fin de boucle avant de nous engager sur les chemins du limousin. La course et bel et bien partie. Le rythme est donné.
Je ne peux m’en empêcher, je ne suis pas trop mal, je reste en première ligne. Peut être un peu présomptueux !
Quelques kilomètres plus loin, vers le 6ème, nous longeons une route. L’un d’entre nous, après avoir accéléré, fait une pause technique. Un peu plus loin, c’est à mon tour de m’arrêter, pour refaire un lacet défait.
Je rejoins la tête de course, menée par Sylvain, quelques encouragements de Matthieu qui a bien appris le parcours.
Nous poursuivons. La tête de course s’effiloche.
Je n’ai pour l’instant qu’une petite angoisse. Une jambes gauche un peu engourdie. Mais j’ai fait bien d’autre course réussie avec des problèmes physique bien plus important.
Je m’acharne en tête de course. Précédent Fabien et Sylvain. Derrière, les écarts se creusent suffisamment pour ne plus voir les autres coureurs.
Nous nous engageons sur notre première montée technique, mais relativement courte. Ici, c’est un enchaînement de montée/descente. Pas de longue difficulté, mais de l’usure qui s’accumule au fil des kilomètres.
Je ne suis pas serein. Peut être à cause du froid, peut être simplement par méforme, les jambes sont lourdes.
Une belle descente s’ensuit, j’allonge la foulée et prends quelques mètres à Fabien et Sylvain. En bas, nous traversons une route. J’y retrouve l’ensemble de mes supporters. Famille, belle famille, je ne manque pas d’encouragements !
Nous longeons quelques mètres le lac avant de nous enfoncer à nouveau dans la forêt.
Nous sommes toujours à trois. Toujours plus ou moins groupé. Je mène souvent, ne voulant rien lâcher, même si les sensations ne sont pas au meilleur.
Nous approchons du ravitaillement du premier tiers de course. Un beau passage dans un corridor où se trouve tracé une vieille piste bucolique. Triste par ce temps toujours au froid et à la pluie.
A la sortie de cette passe, je monte un talus suivi de Fabien et Sylvain. Un tronc d’arbre barre notre single, je baisse la tête au dessous de l’arbre…
…mais je la relève trop tôt et me cogne sévèrement le crane, juste avant le premier ravitaillement. Fabien, qui me suis entends le bruit sourd et me demande si ça va.
Je me mets sur le coté pour récupérer mes esprits et laisse passer Fabien et Sylvain. Je reprends sur leurs talons mais j’ai des douleurs aux cervicales, qui passent néanmoins progressivement.
Juste après et c’est le ravitaillement. J’arrive 3ème, je repars devant, Sylvain s’étant arrêté, Fabien cherchant son assistance absente.
Je retire juste mon maillot manche longue trempé, la chaleur de l’effort me suffisant maintenant.
Un peu plus loin, nous nous regroupons et repartons à trois, enchaînant à nouveau montée et descente. La boue devient de plus en plus présente. Je commence à en avoir ras le bol !
La « grande » montée du parcours qui nous emmène au plus haut des Puy, celui de Sauvignac, 700m. Je suis un peu plus en difficulté, mais je reste bien avec mes camarades de piste. Tout en montant, la température se rafraîchi. Je commence à regretter d’avoir quitter mon tee-shirt manche longue, mais trempé, il ne m’aurait peut être pas servi à grand chose !
Fabien a pris quelques mètres dans la montée, je me retrouve avec Sylvain.
Nous voilà en haut, il faut maintenant redescendre. On nous l’avait annoncée très technique, au delà de la technicité, c’est la boue qui me dérange. C’est une belle piste de descente VTT, peut être serait elle descendable convenablement par temps sec, je ne me sens pas du tout à mon aise dans ces conditions. C’est une patinoire, Sylvain me passe et file devant bien plus serein. Après quelques virages, je ne le vois déjà plus.
En plus de la boue, ma vision est troublée par la pluie qui me voile tout. Je descends presque e marchant…c’est une catastrophe !
Finalement, en bas, Sylvain aura presque 1’ d’avance sur moi ! Je manque de tomber à chaque virage, descends presque en marchant, la galère commence, je ne suis pas sur de moi et le moral en prends un gros coup.
Le plaisir de courir est bien loin et chaque kilomètre de plus en ajoute à mon calvaire. 10 mois d’entraînement dans des conditions climatiques « mauvaise », cette course est en trop !
La montée suivante, le froid me tenaille encore. Je sors mon coupe vent de sa poche et avec quelques difficultés l’enfile.
Je suis surpris par le retour de Benoit Holzerny. Je termine d’enfiler mon coupe vent et essaye de prendre sa foulée, mais la tête n’est pas là, le plaisir bien loin, et les jambes commencent à devenir dures, j’abdique vite et il prend la fuite.
Cette boue, cette pluie, ce froid ont raison de moi.
Taz me double à son rythme, certainement toujours le même comme à son habitude, en bon métronome.
Dès la moindre descente, mes yeux pleurent avec le froid, avec la pluie en plus, je n’y vois rien, chaque descente devient un calvaire dans lequel j’avance à petits pas. C’est glissade sur glissade. Nous retrouvons par moment les coureurs du 32km. J’arrive à grand peine à les doubler, pieds dans la boue, appuis instable.
Une dernière descente, c’est injouable, je descends à tout petit pas en partant en glissade sur chaque appuis. En bas de la descente, à nouveau le 32km. Je poursuis. Devant, la route où sont mes supporters.
Pascal, ayant peur que j’attrape froid après mon infection pulmonaire du printemps, me conseil d’arrêter. Je ne bronche pas, c’est tout juste la proposition que j’attendais.
Sur la route, je bifurque directement vers la voiture tout en enlevant mes vêtement trempés pour en mettre des secs et propre. Je monte dans la voiture sans un mot, frigorifié en plus du ras le bol.
Je ne rendrais pas hommage à Annie, ma première fan, venue assister pour la première fois à une course. Une prochaine fois sans aucuns doutes.
Pour moi la course s’arrête. 53km et 4h30 après le départ du matin. Dommage, le parcours semblait sympa. Une prochaine fois peut être.
Retour à l’appartement, toujours cette pluie continuelle. Je n’ai même pas le courage d’aller accueillir les copain qui franchissent courageusement la ligne. Sylvain en tête, qui fait une saison magnifique, suivi de près par Benoit et avec Fabien pour compléter le podium.
Un beau podium de canaris !
Retour à la maison, un accident juste devant nous avec une fille qui sort de sa voiture, visage en sang, au milieu d’un champ, un week-end qui se conclue tout naturellement comme à son image.
La prochaine échéance sera au pays de Galles, plus qu’un mois et demi, il va donc falloir retourner travailler assidûment et avec acharnement, et peut être faire une ou deux courses de préparation pour arriver en forme.

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