Eco Trail de Paris – Qu’est ce qui c’est passé ?

Et bien nous y voilà. L’objectif de début de saison est arrivé !

Après une course à Gruissan très encourageante, je reprends la prépa motivé et optimiste.

Malheureusement, ma petite contracture apparue sur les 7 derniers kilomètres du Gruissan Phoebus Trail me stop d’entrée. Chaque séance de VMA ou seuil est avortée précocement par l’apparition d’une boule dans l’ischio. Aye… je me mets à monter le volume kilométrique à vélo. 400…450km par semaine. Ca me fait du bien. Mais à chaque reprise pédestre, alerte de mon corps, stop à la course à pied. Je mise tout sur un gros volume à vélo. Ce qui me permets de rester bien en forme et de gagner en puissance.

En parallèle, soins intensifs. Visite chez mon ostéo gourou Victor, plusieurs séances de kiné par semaine chez Kevin, Compex (mode TENS et décontracturant), massage (huile de Gaulthierie et Lavandin fine)…et vélo. La contracture s’atténue. Mais toujours pas de course à pied…

Le semi de Paris pour accompagner Elo. Sur le sol stable de cette course, l’ischio se fait raisonnablement ressentir mais j’arrive à accompagner Elo jusqu’au bout en 1h17.

Une semaine avant l’Eco Trail…plus de douleur ! Est ce que ça va suffire pour faire 80km ? Rien n’est moins sure. Déjà frustré de n’avoir pas pu faire le travail correctement, je pars avec un certain doute. mais il faut y aller.

Sur place, Benoit Cori déclare prudemment forfait. reste entre autre Manu Gault, Fabien Chartoire, Bertrand Collomb-Patton, et Yoann Stuck.

image

L’échauffement se passe sans grosse douleur. Un ischio très légèrement sensible. Je commence à douter, mais qui sais…

image_1

Le départ est donné, je suis à coté de Bertrand, calé dans ses jambes ! Normandy Spirit !

Le départ est rapide, je fuis la première ligne, le peloton s’étire. Pour l’instant, pas de douleur. Je reste très attentif. Le vélo m’a fait du bien, je me sens très à l’aise autour des 16 km/h.

Le groupe de tête s’étiole. On se retrouve à 6 derrières Yoann qui lance la course. Je reste calé derrière, mais au bout de 2km, personne ne prenant de relais, je laisse Yoann partir. Prudence. Fabien reprends les commendes un temps, puis pause technique à laquelle je profite aussi.

Nous revenons sur les 4. Manu reste prudent dans les jambes, Bertrand et un second reste devant pour assurer le train.

Traversée de la cité, pour s’engager dans les bois. 10ème kilomètre. Mon ischio se fait de plus en plus ressentir. Le doute est levé…la Tour Eiffel de sera encore pas accessible cette année. Je suis résigné. Il ne me reste qu’à réussir à rapatrier le premier ravitaillement.

La fleur au fusil, je me fais plaisir et accélère. Ma satisfaction en ce jour de pollution ! Les jambes sont bonnes et je suis en aisance, en faisant abstraction de la contraction qui se densifie de plus en plus.

J’arrive à gérer la contracture un temps. L’écart avec Yoann se stabilise autour de 1’30 ». Derrière l’écart doit être d’environ 30″. Peut être ai je semé un soupçon de doute. Peut être mon effort aura t il au moins apporté un bénéfice pour mon co-équipier, Yoann ?

15ème kilomètre. La contracture prends une forte place. Ma foulée commence à ne plus tourner rond et je compense de plus en plus sur l’autre jambe. 7km pour rallier Buc.

17ème kilomètre. Je me retourne sur un single pour voir où en sont mes poursuivant. Erreur. Dans mon geste de torsion, coup de couteau. Stoppé net. La course s’arrête pour moi ! Je marche. Yoann devant, Fabien et Manu me passe, puis Bertrand…et les coureurs commencent à défiler. Tristesse. C’est terminé.

Il ne me reste plus qu’à trouver un moyen pour faire les 5 kilomètres restant. Un coureur me rejoint à faible allure. Il devait prendre le départ du 50km, il c’est trompé de départ il est parti au 80 ! Je l’accompagne, nous allons à 10 km/h, mais c’est déjà trop. Je le laisse poursuivre. Un photographe me demande ce que j’ai…il me propose de me ramener à Buc…oui !

Je monte dans la voiture…la course s’arrête. Début de saison terminé.

Maintenant, axe sur la seconde partie qui commencera en juin au Lavaredo Ultra Trail. 120km.

L’objectif, récupérer mon ischio et repartir à l’entrainement avec mes deux jambes en excellent état. L’échographe du mardi suivant ne révélera aucune déchirure. C’est déjà ça. Victor ne voit aucuns soucis structurel majeur. Tant mieux. Je me résigne à partir pour trois semaines sans course à pied. Je reprendrais le vélo après une semaine de récupération complète…et là je m’en vais nager… 🙁

Ajouter une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d’un *